Entretien avec Jean Huss

Expressis-Verbis a eu le plaisir de rencontrer M. Jean Huss, un homme qui a marqué le monde politique depuis les années 1980. D’abord, socialiste, il a découvert le besoin d’un parti qui défend les intérêts de la flore et de la faune et décidé, en 1982, de fonder le parti écologique « Déi Gréng ».

Pendant 23 ans, il était député à la Chambre des Députés afin d’y défendre la cause qui lui tenait le plus à cœur: celle de la santé publique. Sa spécialisation, depuis, est celle des polluants environnementaux et les droits des patients. Depuis >40 ans, le passionné de la santé s’intéresse au métabolisme humain, les effets secondaires de notre hygiène de vie « moderne » et comment on peut rester en forme et santé de manière naturelle.

Aujourd’hui, il est vice-président de l’association de l’association « Patientevertriedung » et président d’un groupe d’action AKUT.

L’entretien avec le passionné passionnant a duré plus que trois heures, une raison pour laquelle nous l’avons divisé en quatre parties. Vous les trouverez toutes dans notre vidéothèque.

Voici un résumé de la première partie en langue française :

Série d’entretiens avec Monsieur Jean Huss, co-fondateur du parti politique écologique luxembourgeois « déi Gréng ». 

1ère série (30.01.2022) « Covid, expertocratie, système immunitaire, Virom, PCR et… un défi lancé aux virologues / experts médiatiques

Au début de l’entretien, M. Huss cite quelques décisions politiques de l’actuelle coalition qu’il soutient pleinement à savoir la réalisation du Tramway, les mesures contre le glyphosate, les investissements en matière de transports en commun et pistes cyclables…Ensuite, l’interviewé enchaîne rapidement sur les reproches envers son ancien parti dans la gestion de la crise actuelle. Les restrictions, le non-respect de droits démocratiques fondamentaux et le discours manipulateur dans cette pandémie depuis 1 an et demi qui sont, selon lui, clairement incompatibles avec les principes fondateurs des verts. Si cette tendance semble unanime à travers l’Europe, il sait pourtant de source sûre qu’il y a de nombreuses discussions et contestations au sein du parti écologique autrichien. Pour M. Huss, les verts en France ont également une position plus critique et distanciée qu’au Grand-Duché, où son ex-parti, tout comme la plupart des autres partis d’ailleurs, fait aveuglément confiance au narratif des experts ; toujours les mêmes avec leur discours inchangé depuis le début de la pandémie sur la gravité du Covid-19. Son expérience politique[1] lui permet d’affirmer « gentiment » que l’ignorance des 60 députés en matière de virologie et d’infectiologie les rend pleinement tributaires du dialogue de ces experts. Pour Jean Huss, nous ne vivons plus dans une démocratie parlementaire mais dans ce qu’il appelle une expertocratie. 

On apprend que ses connaissances en matière de santé sont le fruit de l’auto-apprentissage à travers d’innombrables lectures et surtout sa passion pour la corrélation entre l’environnement et la santé. Fort de son bagage solide acquis au cours des 40 dernières années, il défie les 5 virologues médiatiques du Luxembourg en leur proposant un débat public. Seule condition : disposer d’un temps de parole identique à la somme du temps qui leur est accordé. 

A la question pourquoi il ne se manifeste qu’aujourd’hui, Jean Huss répond que, fidèle à son habitude, il s’est d’abord consacré à la lecture de nombreuses publications dans des journaux de renommée avant de s’adresser au public. 

Dans la gestion de la pandémie actuelle, l’invité critique surtout :

  • Le manque de débat démocratique, de discussions de fond dans cette épidémie.   
  • Le comptage des décès et hospitalisations. Le ministère de la Santé ne fait pas de distinction entre une personne décédée « à cause du covid » de celles décédées « avec le covid » ce qui gonfle les chiffres. Une personne qui décède des suites d’un accident avec un test PCR positif sera comptabilisé dans les statistiques comme un « décédé du covid ». 
  • La peur qui est semée avec ces chiffres quotidiens de décès et de nouvelles infections. La politique ne fournit pas assez de détails sur les personnes décédées qui sont majoritairement très âgées, fragilisées et/ou souffrent d’une déficience immunitaire.
  • L’absence d’une politique de prévoyance dans le domaine de la santé. Cette épidémie montre à quel point il est important d’être en bonne santé. Des milliards de bactéries, champignons, parasites et virus existent naturellement dans notre corps[2]. Chez une personne en bonne santé, ces « microbes » coexistent pacifiquement. Lorsqu’ils sont en déséquilibre, la personne est vulnérable ; au Covid et en général à toutes sortes de maladies. Il préconise une politique de prévention plutôt que de guérison.
  • Le manque d’information sur le corona virus et son évolution. Ces virus qui existent depuis des années et ont jusqu’à l’heure officiellement été considérés comme « inoffensifs » deviennent tout à coup « meurtriers » 
  • L’utilisation exclusive des tests PCR pour le dépistage du Covid_19. (Soll een hei op déi Amplificatioun vun de PCR Tester agoen ?!) Selon des études récentes, le test moléculaire « multiplex », développé en Ecosse, serait beaucoup plus approprié pour détecter la présence du Covid-19. Il permet en effet d’identifier simultanément la présence de l’influenza et d’autres virus respiratoires.


[1] Membre de diverses commissions de la chambre des députés pendant 23 ans membre de la commission de santé au sein du Conseil de l’Europe pendant 7 ans.

[2] A la fin du dix 19e siècle, il n’y avait pas que Pasteur, mais d’autres contemporains comme Antoine Béchamp et Claude Bernard. Pour Pasteur, les maladies venaient de l’extérieur alors que pour ses deux confrères, elles venaient de l’intérieur et il fallait renforcer la résistance au lieu de combattre avant de combattre avec des médicaments. La légende raconte que Pasteur aurait dit au moment de sa mort : « Béchamp avait raison : le microbe n’est rien, le terrain est tout »