Letter from a shattered mother
Here is a remarkable testimony we received from a mother who stands up to her child without fear of words.
We were so inspired by her strong, intelligent and exceptionally well-worded message that we asked her permission to publish her letter to the political authorities on our website.
For us, this mother is an example of the protection of the weakest in our society who are supposed to be protected by us adults and not the other way around.
Here is the original letter she sent to almost all the members of our Government:
Mesdames et Messieurs les Députés,
Je vous prie de bien vouloir trouver en annexe une copie de la lettre adressée à la Ministre de la Santé, Madame Paulette LENERT, de même qu’au Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Monsieur Claude MEISCH.
À la lecture de la lettre vous vous rendrez compte que l’application rigide des mesures sanitaires en milieu scolaire donne lieu à des situations discriminatoires intolérables et difficilement vivables et acceptables par nos jeunes adolescents.
Une prise de position de votre part quant au contenu de la lettre, Mesdames et Messieurs les Députés, m’agréerait.
En vous remerciant d’avance de la bienveillante attention que vous voudrez bien porter à la présente, je vous prie d’agréer, Mesdames et Messieurs les Députés, mes salutations distinguées.
Le contexte:
Madame la Ministre,
Inquiète par l’application « rigide » du dispositif sanitaire mis en place pour la rentrée scolaire 2021/2022, je me permets de vous faire part de l’expérience fâcheuse que vient de vivre ma fille (3CLB) à cause de ce dispositif.
Afin de vous permettre de vous faire une opinion de la situation, je me prends la liberté de vous citer ci-dessous les faits chronologiquement :
19.10.21
Réception d’une ordonnance de mise en quarantaine avec autorisation de sortie pour raison scolaire à la suite d’un cas contact avec un élève testé positif (élève avec lequel ma fille n’a d’ailleurs aucun contact hormis le fait qu’ils se retrouvent dans la même salle de classe une fois par semaine).
22.10.21
- Test antigénique fait en classe. Toute la classe est négative.
- Test de dépistage de l’infection COVID-19.
- Résultat du test PCR obligatoire : négatif pour ma fille non-vaccinée,
- Résultat des tests PCR facultatifs : positifs pour 2 copains de classe vaccinés. Il y a lieu de préciser que seulement 2 des élèves de la classe ont jugé nécessaire de se soumettre au test PCR facultatif stipulé dans l’ordonnance.
25.10.21
- Réception d’une ordonnance de mise en quarantaine SANS autorisation de sortie pour raison scolaire à la suite de trois cas contacts (les deux élèves de sa classe et l’élève pour lequel ma fille a déjà été mise en quarantaine pendant la semaine du 15 au 22 octobre et pour la levée de laquelle un test PCR négatif a pourtant déjà été remis). Scénario 3 !!!!
- Recours introduit auprès de l’administration de la Direction de la Santé par le lycée.
- Entretien téléphonique avec une employée du bureau du ministre de l’Éducation nationale.
- Appel de Monsieur Colette de la Direction de la Santé qui s’efforce à rendre plausibles les mesures prises à l’encontre de ma fille.
26.10. – 29.10.21
- Interdiction de fréquenter les cours « en présentiel » et de retrouver ses copains de classe.
- Interdiction d’écrire les devoirs en classe prévus au cours de cette semaine.
- Retour au « streaming ».
Inutile de vous décrire l’état d’âme de ma fille en se voyant injustement « exclue » de la communauté scolaire !!!
29.10.21
- Test de dépistage de l’infection COVID-19.
- Résultat du test PCR obligatoire : négatif une fois de plus !!!!
Au vu de ce qui précède force est de constater qu’étonnamment les deux élèves vaccinés se sont infectés pendant la période d’incubation de six jours et ont été testés positif lors du test PCR Facultatif, tandis que la seule élève non vaccinée a eu un test PCR Obligatoire négatif. Vous en conviendrez qu’il est absolument « incompréhensible » qu’au vu des résultats des tests que les autres élèves vaccinés de la classe ne soient pas tenus de se soumettre à un test PCR Obligatoire.
Le but de la manière de procéder ne serait-il pas de masquer les chiffres des infections à la COVID parmi la population vaccinée ?
Ne s’agit-il pas dans cette manière de procéder et du fait d’interdire à une élève en bonne santé et en possession d’un test PCR négatif, d’une situation discriminatoire manifeste sur base du statut vaccinal ?
N’est-il pas surprenant que malgré un Test PCR négatif, la mesure de quarantaine n’ait pas été levée comme mentionnée dans l’ordonnance du 19 octobre : « Au cas où ce test est négatif, la mesure de quarantaine est levée d’office. » ? Pour rappel, dans le jargon juridique cela signifie que « la mesure est levée impérativement, sans qu’il soit nécessaire d’en demander la levée ».
Lors de sa conférence de presse relative au dispositif sanitaire pour la rentrée votre homologue, Monsieur Claude Meisch, a dit que « Lors de l’apparition de cas positifs, l’école continuera à fonctionner normalement pour les élèves répondant aux critères des « 3G » (geimpft, getest oder geheelt – vacciné, testé ou guéri). En présence d’un ou de deux cas positifs, des autotests rapides seront organisés à l’écoles toutes les 48 heures pour les élèves non vaccinés. Ceux qui refuseraient d’y participer seront mis en quarantaine.(sic) ».
Je vous signale que ma fille s’est pliée à toutes les demandes de test et pourtant elle n’a pas été autorisée à fréquenter les cours pendant une semaine entière. Je vous rappelle que le droit à l’instruction est un droit fondamental et que ma fille est toujours soumise à l’obligation scolaire.
Cet acte d’« exclusion des cours » ne constitue-t-il pas une atteinte au droit à l’éducation (Article 26) et au droit à liberté de pensée (Article 19) de la Déclaration des Droits de l’Homme ? Les droits fondamentaux auraient-ils été bafoués ?
Par cette manière de procéder ma fille n’a-t-elle pas été « mise au pilori » et traitée telle une pestiférée ? Pour rappel, adolescente en bonne santé et en possession d’un test PCR négatif ayant le malheur de ne pas vouloir se plier à l’obligation, pardon, le libre choix, de se faire vacciner !
Les jeunes n’ont-ils pas suffisamment soufferts tout au long de la pandémie ? Faut-il vraiment continuer à les « harceler » ?
Les premiers pas vers une éducation à 2 vitesses semblent faits !
Au vu des faits cités ci-dessus voudriez-vous m’expliquer pourquoi les élèves non vaccinés sont « mis au pilori » et exclus de la communauté scolaire ? Vous en conviendrez que ma fille constitue bien l’exemple qu’il est absolument injustifié de cataloguer les non vaccinés comme responsables de la propagation de la COVID ! Ne faudrait-il pas analyser les dossiers au cas par cas au lieu de s’enfermer d’office dans un scénario prédéfini !
Le summum de l’absurdité étant, vous en conviendrez que les vaccinés porteurs du virus, en connaissance de cause ou non, continuent à propager le virus et que les non vaccinés en paient les frais. Qui sait si les élèves vaccinés et éventuellement positifs ne sont pas allés rendre visite à leur grand-mère résidant dans une maison de retraite ? Qui sait … ?
Je vous remercie d’ores et déjà de bien vouloir me faire part de votre avis et de prendre position sur le cas exposé ci-dessus.
Veuillez agréer, Madame la Ministre, mes salutations les meilleures.
Anouk GRUBER
Lettre adressée à
Madame Paulette Lenert, Ministre de la Santé
Monsieur Claude Meisch, Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse
Copie pour information à
Dr Jean-Claude SCHMIT, Directeur de la Santé
Ombudsman fir Kanner a Jugendlecher – OKaJU
Secrétariat du Groupe politique Démocratique – DP
Secrétariat du Groupe politique Socialiste – LSAP
Secrétariat du Groupe politique “déi Gréng”
Secrétariat du Groupe politique Chrétien Social – CSV
Secrétariat du Groupe politique “Alternativ Demokratesch Reformpartei” – ADR
Secrétariat du Groupe politique “Piraten”
Secrétariat du Groupe politique “déi Lénk”