Droit à l’autodétermination et Monopole de la Profession

Note de l’éditeur:

Voici un courriel qu’un de nos lecteurs a adressé au collège médical dans le cadre du procès contre Dr. Benoît Ochs, et dont il nous a donné l’autorisation de le publier sur notre site.

Nelly Antoine pour l’Equipe Expressis-Verbis

Bonjour MessieursDames du Collège Medical,

Qu’une instance ordinale attaque un de ses membres pour avoir pratiqué une thérapie qui ne correspond pas à la thérapie « officielle » est un abandon du principe même de la profession libérale. Profession libérale qui est une des bases de la société démocratique ! Cette situation me décoit et je l’avoue, me met en colère.

Cette situation est regrettable alors que la manipulation de la publication scientifique est de longue date devenue un enjeu commercial et politique du lobbying :

 » comment faire droit à ces situations sans réinvestir une épistémologie déviante : repérer des intentions, des instrumentalisations, est-ce souscrire à une « logique conspirationniste » ? La voie est étroite, entre une attitude qui relirait toute l’Histoire et toutes les institutions à la lumière d’intentions cachées et une autre qui nierait dans son principe même la possibilité d’ententes intéressées. « 

Extrait du livre « De l’agnotologie, production de l’ignorance » de Mathias Girel (Directeur des études du département de Philosophie de l’École normale supérieure, « rue d’Ulm », La Référence universitaire en France). https://theconversation.com/de-lagnotologie-production-de-lignorance-88500

Le collège médical pourrait s’interroger si, en interdisant des pratiques thérapeutiques qui ne correspondent à l’opinion majoritaire, il n’est pas en train de compromettre le monopole thérapeutique sur lequel il est censé veiller. En effet, le droit à l’autodétermination du patient est présent jusque dans le code de déontologie du collège médical. Le patient a le droit à des thérapies alternatives. 

Comment donc concilier ce droit à des thérapies alternatives avec le monopole de la profession, alors que le collègue médical se réfère à une conception quand même assez étroite de la science ? 

Tout à fait accessoirement, Galileo Galilei , de même que le Docteur Ignaz Semmelweis ont défendu des opinions très minoritaires. Ils avaient quand même raison !

J’envoie la présente en copie aux membres de la profession médicale et aux personnes intéressées que je connais. 

Bien cordialement

Mathias Foehr
Ingénieur de l’Ecole Centrale de Paris, Actuaire (Ilac)